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Jeanne et Serge
Coup de foudre au match de volley-ball !
[Accès direct au téléchargement des épisodes]
Après le succès de l'article n° 27 sur les
Mystérieuses Cités d'Or, La Revue se devait de poursuivre
le voyage au pays des séries myhiques du 20ème siècle !
Voici donc aujourd'hui Jeanne et Serge, une production japonaise datant de 1984,
et faisant partie de toute une lignée de séries centrée sur un sport, comme il y en
a eu de nombreuses à l'époque. Mais ici, nous avons affaire à un anime
exceptionnel à bien des égards...
De son titre original Attacker You! la série nous raconte l'histoire d'une
jeune fille tout juste arrivée dans la grande ville de Tokyo (elle a été élevée chez
ses grands-parents à la campagne) et à « l'école moyenne » (lycée) d'Hikawa,
où elle va se découvrir la passion du volley-ball. Par suite, nous suivons Jeanne lors
de son parcours amateur au lycée, puis pendant le début de sa carrière professionnelle
chez les Seven Fighters, jusqu'à sa sélection en équipe nationale du Japon,
en vue des Jeux Olympiques de Séoul de 1988.
L'engoûment immédiat suscité par la série
La série est arrivée en France à partir du 31 août 1987, sur la toute nouvelle
chaîne La Cinq, après avoir été diffusée en Italie.
Elle vise initialement plutôt un public de jeunes filles. Les thèmes du lycée,
de la famille et de la romance y sont donc assez classiques. Tout se déroule dans
l'univers du volley-ball féminin, les joueurs masculins étant relégués au
second plan, si ce n'est au rôle de figurants.
Cependant, et c'est là sa caractéristique unique, Jeanne et Serge nous
transforme assez rapidement les matchs de volley en de véritables combats épiques
d'arts martiaux, à la japonaise. L'effet est renforcé par les techniques
d'attaques développées par les héroïnes, véritables « coups spéciaux »
qui sont criés au moment de leur exécution, respectant l'usage des
films traditionnels du Pays du Soleil Levant.
Certaines de ces techniques sont accompagnées d'effets visuels typiques des anime, et il arrive même que les personnages s'envolent littéralement, au point que l'on
se croirait carrément dans Dragon Ball Z !
La série a donc, en plus de ces demoiselles, rapidement captivé les garçons.
Sans compter qu'un sport d'équipe très technique tel que le volley constituait déjà
un excellent thème pour cibler le public masculin.
Le succès phénoménal de Jeanne et Serge dès le début de sa diffusion va déclencher
une véritable volley-mania dans toute la France.
Les inscriptions à la FFVB sont multipliées par deux, les clubs sont saturés
par la demande. Un tel intérêt soudain et massif était très inhabituel
au 20ème siècle, sans compter que le soufflé est rapidement
retombé à la fin de la diffusion de Jeanne et Serge. Tout comme
la France a fini par devenir le second marché mondial pour les mangas après
le Japon, le volley-ball aurait pu devenir un sport français majeur... Si
les instances de celui-ci avaient su attraper la balle au vol (ah ah,
*gag*)
Aujourd'hui, la série aurait un côté politiquement incorrect assez marqué
- le dada de La Revue, et qui justifie cet article - en
raison des multiples scènes de vestaires montrant les personnages
en sous-vêtements, mais surtout des corrections parfois sévères infligées au joueuses
par le fameux entraîneur M. Daïmon, qui en a terrorisé sûrement plus d'une à l'époque...
Et même plus d'un, on ne va pas se mentir.
Un certain nombre de scènes lui étant associées ont d'ailleurs été censurées, y compris
lors de la première diffusion en 1987.
Cependant, la série est en réalité plutôt féministe : les personnages sont des battantes
nées que rien ne semble pouvoir ébranler. Elles font face à l'adversité, à la défaite
et à la douleur physique de manière tout aussi digne que des garçons.
Et une des caractéristiques de Jeanne c'est qu'elle dispose d'une force physique
assez exceptionnelle, ce qui lui permet à plusieurs occasions d'infliger
des râclées à quelques malotrus ou autres loubards mal léchés.
Jeanne et Serge présente également l'intérêt de plonger le spectateur
en plein dans le milieu difficile du sport de haut niveau. Elle en aborde tous
les aspects tels que la pression compétitive permanente, la violence physique,
verbale et psychologique des entraîneurs, les blessures et
la « mise de côté » brutale que doivent parfois subir les sportifs,
ainsi que le carriérisme des managers d'équipe. Si vous pensiez qu'être sportif
de d'envergure internationale c'est la belle vie, chaque épisode, l'un après l'autre,
ramène à la réalité : il n'y a aucun « mode facile » comme dans
les jeux vidéo.
Niveau de mièvrerie « girly » de la série : − ∞.
Le volley lui-même est toutefois dépeint de manière assez fantaisiste,
mais après tout, on est là pour en prendre plein la vue !
⚠ Spoilers ahead ⚠
La suite de l'article aborde des détails de l'intrigue, et inclut des commentaires
ayant rapport à la fin de la série.
Vous pouvez vous rendre directement aux téléchargements si vous préféréz.
Où est donc passé Serge ?
Le titre en japonais de la série ne fait référence qu'à son personnage principal,
You Hazuki en version originale.
Nos chers business men de la télévision du 20ème siècle, qui faisaient
l'acquisition des droits de séries japonaises par paquets de douze sans vraiment
s'y intéresser l'ont diffusée sous le nom Jeanne et Serge, car la
romance entre les deux personnages occupe en effet une part significative
des premiers épisodes. L'idée était aussi probablement d'attirer les
jeunes téléspectatrices, car il est vrai qu'à cette époque, les dessins animés
pour filles sont plutôt rares à la TV.
Il faut quand même dire qu'il a dû bien remplir sa mission, c'est tellement
l'archétype du beau gosse !
Rien de tel pour les faire rêver qu'un beau et grand sportif (et qui gagne,
qui plus est).
Cependant, Serge etant plus âgé que Jeanne, il va quitter assez rapidement
le lycée. Lors des épisodes ultérieurs, la série se focalise totalement
sur le début de la carrière professionnelle de notre héroïne, dès
lors Serge semblera être un peu « aux abonnés absents »,
bien que sa relation avec Jeanne se poursuive tout le long de l'histoire.
Cela a dû, sans nul doute, en décevoir certaines...
A plus forte raison lorsque le générique français (que vous avez déjà dans la tête)
ne fait qu'insister sur cete love story.
Comment ça, c'est déjà fini ?!
Pour les raisons évoquées plus haut et celles qui vont suivre, le début et
le milieu de la série sont généralement considérés comme meilleurs que sa
conclusion.
Tout au long de l'histoire, Jeanne a pour principal objectif de participer
aux Jeux Olympiques de Séoul au sein de l'équipe nationale du Japon.
Lorsque cette éventualité commence à se profiler à l'horizon, le spectateur
s'attend à ce que les rivalités construites entre les différentes protagonistes
jouant dans leurs clubs respectifs s'effacent, et que l'on profite d'un spectacle
magistral final où chacune pourra mettre au profit de l'équipe japonaise ses
plus grands atouts.
Mais lorsque la sélection devient une réalité pour Jeanne et ses rivales,
l'intrigue peine à sortir de cet affrontement permanent... On se retrouve alors avec
une suite d'épisodes traînant en longueur, où une
« équipe nationale A » et une
« équipe nationale B » s'affrontent, à l'entraînement
mais aussi lors de matchs en public, largement couverts par les médias (est-ce
bien réaliste ?)
Ce pourrait être un bon build-up, faisant lentement monter la pression jusqu'à
une éventuelle conclusion épique... Mais en guise de dernier épisode, nous allons avoir
droit à une sorte de filler où nos sportives profitent d'une journée
en nature...
Bon en réalité, cela sert de toile de fond aux
délibérations de la fédération de volley-ball du Japon visant à établir
la sélection finale, et qui ont lieu au même moment.
Mais alors que cet épisode 58 touche à sa fin, et que Jeanne s'apprête à servir
au tout début d'un match de championnat du monde contre la Chine.
les paroles qu'elles prononce alors, qui s'adressent directement au spectacteur,
nous font comprendre que ça y est, c'est la fin ! Et le match..? Les JO ?! Elle est où
la suite ?!?
Que s'est-il passé en réalité ? Lassitude de l'auteur ? Fin volontairement ouverte,
ou contrat non renouvellé par l'éditeur ?
Oui, je sais que les asiatiques disent « le chemin est plus important
que la destination » mais tout de même !
Juste UN dernier match épique plutôt que cette séquence de quelques minutes,
c'était trop demander ?
L'intégralité de Jeanne et Serge, en deux versions
La série est constituée d'une unique saison, comprenant 58 épisodes de 22 minutes.
La version européenne a subi pas mal de coupes, néanmoins il y en a deux
différentes : celle d'origine de La Cinq (la même que celle diffusée en Italie,
doublage à part) et celle du Club-Dorothée, encore plus censurée...
La version de 1987 montre encore quelques soutifs, des scènes de douche
et des giffles, c'est celle qui est disponible ici :
⋙ Jeanne et Serge - VF, 1987 ⋘
Archive ZIP comprenant les 58 épisodes au format AVI - 8,1 Go
Si vous souhaitez visionner quelques échantillons d'abord, les trois premiers épisodes
sont disponibles indépendamment :
[01 - Uee nouvelle compagne d'école (VF, 1987)]
[02 - Le prince charmant (VF, 1987)]
[03 - Le match (VF, 1987)]
Chacun de ces fichiers pèse environ 140 Mo.
Mais comme toujours chez TheRaphit, il y a un bonus ! La Revue vous
propose donc également une autre version, celle éditée en DVD en 2010.
Elle n'est pas censurée et comporte toutes les scènes, telles que diffusées
au Japon à partir de 1984. En plus du doublage français, vous y retrouverez
la version originale et les sous-titres en français.
⋙ Jeanne et Serge - version non censurée - VOSTF et VF, 2010 ⋘
Archive ZIP comprenant les 58 épisodes dans leur version intégrale, au format MKV - 8,4 Go
Les trois épisodes du début ont également été dupliqués, si vous
souhaitez voir de quoi il retourne. Des scènes coupés sont visibles dès
le premier.
[01 - Une nouvelle compagne d'école (VOSTF+VF, 2010)]
[02 - Le prince charmant (VOSTF+VF, 2010)]
[03 - Le match (VOSTF+VF, 2010)]
Les fichiers pèsent 145 Mo à peu près chacun.
A noter que les scènes censurées n'ont bien évidemment pas été doublées, et
il arrive donc que l'audio passe en japonais, et ce même si vous avez sélectionné la piste
en VF. Il est donc préférable de laisser les sous-titres français activés
en permanence. La superposition de la VF
et de sous-titres français différents du doublage c'est un peu pénible, on est d'accord...
C'est par conséquent une excellente occasion de découvrir la VO.
Les titres français des épisodes ont été conservés dans les noms de fichier de la
version non censurée, car c'est ceux qui figurent toujours dans les méta-données
des vidéos correspondantes. Toutefois, au moment de l'écran-titre original japonais,
une traduction en français (dans les sous-titres) du véritable nom de l'épisode
sera visible.
En français, les épisodes ont eu des titres très similaires, et il y a même carrément
des doublons - ce ne sont pas des erreurs, au cas où vous vous demanderiez. Ah oui,
on sent que la traduction était vraiment faite au jour le jour...
*Tip* Au passage, pour lire les fichiers MKV
et AVI de ces deux archives, vous pouvez vous procurer le logiciel dont vous
voyez la fenêtre de lecture ci-dessus, à savoir
VLC media player qui est disponible sur toutes les plateformes, y compris les TV connectées.
Quelle version télécharger ?
Si vous vous posez la question, alors la version d'origine de 1987
est faite pour vous. C'est celle qui offre une expérience de
visionnage conforme à l'époque, et qui sera la plus adaptée
aux petits jeunes. La version intégrale n'est pas si violente que ça,
mais l'intercalage de scènes en japonais pourraient paraître étranges.
Le seul inconvénient de cette version, c'est sa résolution 512 × 384. Mais c'est
cependant la seule à avoir le générique français mythique !
La version de 2010 s'adresse davantage à ceux qui disposent peut-être déjà de la
version d'origine, ou les fans pointus qui n'aiment pas les adaptations franchouillardes,
ou ceux qui sont arrivés ici justement parce que c'est ce qu'ils cherchaient.
Avec cette version vous bénéficierez de :
-
Sous-titres fidèles à la VO, et non des traductions fantaisistes
du 20ème siècle - les prénoms ne sont pas modifiés
-
L'intégralité de l'anime tel que diffusé au Japon, avec toutes les scènes
qui ont été coupées par ces peigne-culs d'européens
-
Davantage de scènes de douche et (un peu) de boobs... Mais ça reste gentillet,
pas de quoi s'émoustiller
-
Une intégration des doublages français d'époque - la série n'a pas été redoublée - si
vous souhaitez aussi pouvoir aussi regarder la VF sans avoir à télécharger
l'autre archive
Bien que la résolution soit à peine supérieure (720 × 576), la qualité
vidéo est tout de même meilleure.
La Revue de TheRaphit.com
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