Le succès des pages dédiées aux anciens dessins animés étant toujours au rendez-vous,
je vous propose de découvrir aujourd'hui ma série de prédilection !
De réalisation japonaise, mais entièrement fondé sur des romans américains
écrits par
Edmond Hamilton (1904-1977)
Capitaine Flam (originellement Captain Future) est un anime de
science-fiction de type « space opera », datant de 1978.
La série sera ensuite diffusée en France à partir de 1981.
Le Capitaine Flam, Curtis Newton de son vrai nom, est le fils de deux brillants
scientifiques qui travaillaient sur une station spatiale en orbite autour de la Lune.
Ils y mirent au point un androïde polymorphe (Mala) ainsi qu'un robot de haute
technologie doté d'un cerveau électronique aussi évolué que celui d'un être humain (Crag).
Tous ces travaux furent réalisés à l'aide de leur ami le professeur Simon Wright,
atteint d'une maladie incurable et dont le cerveau fut transféré également sur
un robot perfectionné, lui permettant ainsi de vivre indéfiniment.
Lorsque ses parents furent assassinés, le jeune Curtis fut alors recueilli par
les trois accolytes, qui lui transmirent tout le savoir de leurs amis et créateurs.
Arrivé à l'âge adulte, il prit la décision de consacrer sa vie à combattre le mal et
à faire régner la paix et la justice dans tout l'Univers.
Le contexte
Capitaine Flam arrive sur les écrans au pic de la popularité du space opera
et dans un contexte favorable : les dernières missions lunaires n'ont que six ans
d'âge, et le film Star Wars (appelé désormais
Star Wars - Episode IV) est sorti l'année précédente.
S'il y a un parallèle manifeste entre les personnages de l'anime et ceux
de George Lucas, et si l'emblématique Cyberlab avec ses grandes aptitudes
de manoeuvrabilité rappelle clairement le Faucon Millenium,
les thèmes traités et surtout l'univers restent assez différents de ce que l'on
voit chez nos amis les Jedi.
La série présente en effet le futur sous un angle résolument positif,
époque dans laquelle tout est devenu possible grâce à la science et à l'exploration
spatiale.
Petite note quelque peu politiquement incorrecte au passage... Pour sûr,
vous attendiez la marque de fabrique de La Revue ! 🙂
Les romans d'origine datent des années 1940, mais la série d'animation a été réalisée,
elle, à une époque post-coloniale. Cependant, l'empire de la
bien-pensence n'a pas encore imposé dans la culture sa vision
moralisatrice du repentir.
Ainsi dans Capitaine Flam, l'humanité colonise planète
après planète - certaines étant parfois déjà habitées - y construit ses cités et
en exploite les ressources naturelles sans trop se poser de questions, ni avoir
de réelle considération pour les populations locales... Quand il ne s'agit
pas même parfois carrément de mépris à l'égard de celles-ci.
La série aborde également le concept de l'immortalité de manière assez intéressante.
Entre le personnage du Professeur Simon, réduit à son seul cerveau, et qui affronte
les dangers des missions de Flam d'une manière assez désabusée et ne
montrant aucune crainte de mourir cette fois « pour de bon »,
et les immortels de la 10ème histoire qui
n'ont clairement pas demandé cela, la série explore les limites
des « bienfaits » de la science à plusieurs reprises.
La narration est assez dichotomique : les « gentils » sont
toujours bien sous tous rapports, sans aucune part d'ombre. Quant aux
« méchants » ils luttent généralement jusqu'au bout
sans reconnaître leurs torts. Cela peut donner un aspect quelque peu désuet
à la série, mais oui on est bien dans les années 1970 : les thèmes
développés comptent bien plus que la profondeur des personnages, à l'inverse
de ce qu'on va trouver dans une série comme
Evangelion.
L'esthétique
Cela n'est jamais évoqué par les personnages ou le narrateur, mais les divers
protagonistes évoluent dans un environnement futuriste assez singulier, jamais
vu ailleurs auparavant, et qui n'a pas été repris depuis.
On peut parler notamment du style vestimentaire des héros, immédiatement
reconnaissable. C'est en réalité celui de l'ensemble de la population humaine,
et c'est visible à plusieurs reprises au cours des divers épisodes. On peut y voir
une forme évoluée de combinaison spatiale, devenue portable dans la vie de
tous les jours et permettant à des terriens voyageant régulièrement entre plusieurs
planètes de ne pas avoir à se changer pour monter à bord de vaisseaux spatiaux.
Mais la réelle « patte » Capitaine Flam c'est
l'architecture particulière des bâtiments. Il est
rappelé par le narrateur à plusieurs reprises que la
« capitale intersidérale » est New York. La Statue
de la Liberté d'ailleurs visible sur plusieurs plans, il n'y a aucune erreur
de traduction ou de volonté « d'occidentalisation » ici,
comme ça a pu souvent être le cas avec les séries japonaises.
On peut supposer dès lors que l'aspect des bâtiments est une extrapolation de ce à quoi
pourraient ressembler les gratte-ciels de Manhattan d'ici 200 ou 300 ans. Ils
arborent un style « antenné » assez étrange (on se demande
à quoi ça sert réellement), tout en étant hauts et étroits. C'est typique de
toute la série.
A côté de cela, les scènes de voyages spatiaux sont également accompagnées
d'un style graphique spécial, coloré et assez hypnotique. Il y a une similarité avec
ce qu'on peut voir dans Star Trek. Ah oui pour sûr, nous sommes bien en plein
dans les années LSD !
Et enfin comme souvent, le succès d'une série est aussi lié à son ambiance musicale.
De ce côté-là, nous avons plutôt été gâtés en ce qui concerne la version française !
Le thème d'ouverture, particulièrement caractéristique et entraînant, est intégré
directement au dessin animé, en plus des thèmes d'origine.
A ce sujet, je peux d'ailleurs vous proposer une version parfaitement authentique
de ces mythiques génériques, où on voit même les petits défauts sur les cellulos :
Certaines autres adaptations musicales européennes n'ont pas été aussi réussies.
Téléchargement de tous les épisodes
Capitaine Flam est constitué de 52 épisodes de 24 minutes, répartis
en 13 histoires de quatre épisodes chacune.
Ces histoires sont théoriquement indépendantes, toutefois du point de vue de la
trame globale de la série, elles se suivent. Dans certains épisodes il est parfois
fait référence eux événements survenus lors d'une histoire précédente. Les relations
entre les personnages évoluent également lors du déroulement de celles-ci.
La série se regarde donc plutôt dans l'ordre, bien qu'il n'y ait pas spécialement
d'inconvénient majeur à regarder les histoires dans le désordre, en dehors de
la première qui présente les personnages et où certains
d'entre eux font connaissance les uns avec les autres.
La série n'a pas non plus de réelle « conclusion »,
la dernière histoire ne se terminant pas d'une manière
singulière par rapport aux autres.
La version que je vous propose va vous procurer une expérience de visionnage authentique,
étant extrêmement fidèle à la manière dont la série a été découverte par le public
français à partir de 1981. La résolution (720 × 544) est très correcte pour
une série de cet âge, et mes fichiers vidéo peuvent se passer sur un projecteur
ou un grand écran sans problèmes. Les épisodes n'intègrent pas les génériques,
que vous pouvez télécharger séparément ci-dessus.
Il n'y a eu qu'un seul doublage de Capitaine Flam, et je n'ai pas le souvenir
que la série ait été rééditée avec sa VO. Bien que la VF dispose de cette excellente
bande-son, il faut tout de même savoir qu'on est sur une traduction du japonais
datant des années 1970... Peu de personnes maîtrisaient la langue du Pays du Soleil
Levant en occident à cette époque, et les erreurs sont donc nombreuses.
Cela commence dès le premier épisode, où il est mentionné que la base du
Capitaine Flam est « établie au fin fond de l'Univers »
bien que celle-ci soit pourtant sur la Lune. C'est d'ailleurs explicitement mentionné
sans équivoque dans des épisodes ultérieurs. Il y a d'autres exemples d'incohérences
flagrantes de traduction, certaines notions semblant changer radicalement
d'une histoire à l'autre.
Si je peux mettre la main sur une VO à l'avenir, je n'hésiterai donc pas à vous
la proposer sur cette page !
Pour le moment, en ce qui concerne donc la VF que je vous propose, il faut compter
environ 155 à 185 Mo par épisode, chacun étant au format AVI. Je les ai regroupés
dans des fichiers ZIP correspondant à chacune des histoires, une archive représentant
environ 650 Mo de téléchargement.
Sur la planète Déneph - appelée Mégara par son peuple indigène - située à
1500 années-lumière de la Terre, les colons humains qui se sont installés sur place
sont victimes d'une effrayante épidémie : ils subissent une rétrogradation
de l'espèce et deviennent des hommes-singes.
Ces événements semblent liés à l'activité d'un mystérieux
« Empereur de l'espace » auto-proclamé, que le peuple
de Mégara, d'ordinaire plutôt pacifique, semble suivre aveuglément dans
ses intentions belliqueuses.
Un dénommé Wrackar a donné l'ordre à l'armée secrète qu'il s'est constituée de
détruire trois des cinq mines de gravium existant dans l'Univers - ce métal
étant pourtant indispensable aux êtres humains pour voyager dans l'espace et survivre
sur différentes planètes à la pesanteur variable.
Cette manigance vise en réalité à exercer un chantage sur le Gouvernement
intersidéral, afin que Wrackar puisse en prendre le contrôle.
Lors d'une sortie d'entraînement dans la ceinture d'astéroïdes, le Capitaine Flam
et son équipe captent un message de détresse envoyé à travers le temps et l'espace,
datant d'il y a 100 millions d'années.
Dans celui-ci, le Professeur Darmor, un savant de la planète Katan, implore d'éventuels
« hommes du futur » qui receveront son message de venir
l'aider à sauver ses concitoyens... Tous sont en effet condamnés par la destruction
inéluctable de leur monde, suite à son rapprochement excessif de Jupiter.
Sur la planète Laguna, les ressources naturelles permettant la survie
de la population humaine qui s'y est installée sont presque épuisées.
Afin de sauver cette colonie ainsi que d'autres faisant face à la même situation,
le Capitaine Flam décide d'entreprendre un ambitieux voyage jusqu'au centre
de la Voie Lactée, vers la constellation du Sagittaire. Une rumeur prétend en effet
qu'il s'y cacherait un légendaire « Créateur universel »...
Kahlon, l'un des plus dangereux criminels de la Galaxie et ennemi juré du Capitaine
Flam, s'est évadé de prison. Il s'est également emparé d'un vaisseau spatial
expérimental, capable de voyager dans un univers parallèle.
Avec l'aide de celui-ci, il compte dérober un trésor ancestral qui lui permettrait
de lever une armée invincible capable de conquérir les deux univers, puis de
régner dessus sans partage.
Après son échec dans l'univers parallèle, Kahlon, qui est parvenu à échapper au
Capitaine Flam, n'a pas abandonné ses rêves de conquête.
Le bandit a appris l'existence de pierres précieuses issues d'une ancienne
dynastie de la planète Alveola, liées à un secret vieux de 200 000 ans.
Réputées donner accès à un immense pouvoir, le Capitaine Flam doit tout mettre
en oeuvre pour retrouver ces pierres avant Kahlon.
Un étrange « Professeur Zarro », apparu simultanément sur
tous les écrans terriens, annonce qu'une gigantesque Planète Noire venue des
confins de l'Univers menace de destruction le Système Solaire et la Terre,
en s'en approchant à grande vitesse.
Prétendant être le seul capable d'empêcher cette catastrophe, il demande en retour
à ce que tous les pouvoirs du Gouvernement intersidéral lui soient immédiatement
transférés...
Johann s'est portée volontaire pour faire partie de l'équipe du Balkan, un vaisseau
transférant de dangereux criminels depuis la Terre vers la planète-prison de Kelaburs.
Cela n'est pas spécialement au goût du Capitaine Flam, qui a de plus appris
que les prisonniers auraient fomenté un plan de prise de contrôle de l'appareil.
Lorsque les craintes de Flam s'avèrent fondées, celui-ci va pourtant devoir
collaborer bon gré mal gré avec les bandits afin de s'extraire d'une
très mauvaise situation dans laquelle s'est engagée le pilote du vaisseau...
Une grande société cinématographique souhaite réaliser un film sur
la vie du Capitaine Flam ! Déjà peu enchanté par cette idée, notre héros
va de plus apprendre que cette production servirait avant tout à dissimuler
le complot du sulfureux milliardaire finançant le film, visant
à s'emparer d'une mine de diamants située sur l'une des planètes
où doivent avoir lieu les prises de vue.
Flam et ses compagnons décident alors d'infiltrer l'équipe de tournage...
Alors qu'il enquête sur la disparition suspecte de plusieurs vaisseaux spatiaux dans
le Système Solaire, les soupçons du Capitaine Flam s'orientent assez rapidement
vers un phénomène inconnu accompagnant la comète de Halley dans sa course vers le Soleil.
Mais alors qu'il s'en approche, le Cyberlab se retrouve happé par un puissant
faisceau magnétique. Flam et son équipe découvrent alors qu'une planète habitée
se cache dans la queue de la comète...
Un syndicat de trafiquants distribue illégalement un
« élixir d'immortalité » dans toute la Galaxie, censé apporter
la vie éternelle... Mais celui-ci se révèle en réalité mortel, une fois que cessent
ses effets temporaires de rajeunissement.
A la tête de cette organisation criminelle, un
« Empereur de l'immortalité » espère ainsi se constituer
une fortune colossale pour se rendre maître de la Galaxie.
Un scientifique vivant sur Mars et ami du Professeur Simon entre par hasard
en contact, lors d'une expérience, avec deux jeunes gens habitant la planète
Tarust, située dans une autre dimension.
L'équipe du Capitaine Flam est alors appelée à la rescousse car les habitants de ce monde
sont menacés par les « Semeurs de givre » : de cruels envahisseurs
semblant invulnérables, et auxquels ils ne peuvent plus faire face.
Au cours d'une expédition scientifique sur Titania, le Capitaine Flam découvre
une stèle révélant le plus grand secret d'une civilisation très avancée,
désormais disparue. Ces êtres avaient développé une technologie d'évolution
biologique artificielle, qui leur permettait à conquérir un nombre toujours plus important
de planètes.
Enthousiasmé à l'idée de pouvoir un jour créer des surhommes ou des génies à volonté,
l'un des scientifiques présents dans l'expédition presse Flam de se rendre sur le lieu
où a été enfoui ce savoir : la « caverne de vie ».
Avant toute chose, je vous recommande le visionnage de
la première histoire pour découvrir l'univers de la série,
comme indiqué précédemment. C'est aussi l'adaptation directe du premier roman d'Hamilton,
publié sous le titre original Captain Future and the Space Emperor.
Par suite, si l'on me demande, je trouve que les meilleurs épisodes sont
ceux de l'histoire 03 et de
l'histoire 10. Bon, pour ceux qui me diront
« le voyage dans le temps, on a vu ça mille fois »
(ce qui est assez vrai) alors je les orienterai vers la suivante,
l'histoire 04. Celle-ci est dans le pur style
space opera : un voyage périlleux dans l'espace au moyen d'une technologie
de déplacement rapide et des scènes de bataille spatiale en bonne et dûe forme,
à la croisée de Star Trek et de Star Wars.
Dans un second temps, je vous orienterais vers l'histoire 08
ainsi que vers l'histoire 12 qui traitent des sujets de
science-fiction assez intéressants... Mention spéciale aussi à
l'histoire 02 qui reste très intéressante, bien
que non citée parmi mes préférées.
Et le film ? Où qu'il est ??
Il existe en effet un long-métrage mettant en scène nos héros, et nommé (en français)
Course à travers le système solaire.
Au Japon, il fut diffusé le 31 décembre 1978, entre les histoires 02 et 03. Il faut
savoir qu'en France, il n'a pas été diffusé au 20ème siècle, et n'était
donc pas connu du public francophone avant son inclusion dans l'édition en DVD de
Capitaine Flam. Pour cette raison le doublage en est différent, et bien
qu'ayant été réalisé longtemps après celui de la série d'origine, celui-ci est
particulièrement « approximatif »... Dit autrement : c'est
totalement à chier.
Le thème de cet OAV est par ailleurs assez éloigné de ce qui est traditionnellement
traité dans les histoires classiques. Bon encore ça, ce n'est pas trop étonnant ni gênant
pour un hors-série... Mais là c'est particulièrement creux.
A noter que je ne cherche pas spécialement à discréditer ce film parce que
je ne vous le propose pas, c'est surtout que je ne l'ai pas inclus sur
cette page car je ne souhaite pas vous faire perdre du temps à télécharger
une vieille bouse, vous pourriez m'en vouloir... Et ici à juste titre.