Censure II, le retour !

Je vous confirme que les suites sont toujours plus mauvaises que l'original...

Je l'ai souvent évoquée sur mon site, et vu que je n'ai pas pu remettre la main sur ma vieille page au sujet de la censure dans mes archives, il était temps que j'en écrive une nouvelle ! Alors que cela va faire bientôt 36 ans que le Web existe, il fait visiblement toujours aussi peur... Politiciens, journalistes, et même professionnels du secteur ne cessent de s'agiter telles des vierges effarouchées dans le but de brider, limiter, restreindre, interdire. Ces efforts, bien que vains, n'en sont pas moins ennuyeux. Dire que tout ce temps passé à vouloir censurer d'un côté et à combattre la censure de l'autre pourrait être bien mieux utilisé. Mais non, le niveau intellectuel de tous ces censeurs se rapproche sans cesse du zéro absolu, à en défier le Troisième Principe de la Thermodynamique.

Un petit historique de la censure, par un vieuz du Web

La censure que j'évoquais à l'origine en 1997, sur cette fameuse ancienne page, était pénible mais pratiquée de manière relativement isolée.

A l'époque les gouvernements étaient encore constitués de personnes ayant un véritable respect pour les fonctions dont ils étaient investis. S'abaisser à énoncer des idioties telles que vouloir supprimer la couleur du Web aurait été complètement hors de propos. Internet ça restait une curiosité, ils se contentaient de l'ignorer, et ça nous faisait des vacances.

En revanche, les utilisateurs d'Internet de l'époque étaient à la merci de leurs fournisseurs d'accès vendus au puritanisme tels qu'AOL (qui se souvient d'eux désormais ?), de leurs hébergeurs qui avaient peur de leur ombre à l'image de World-NET (ils ont disparu dans les limbes, et c'est tant mieux), ou encore de particuliers, tels que ceux faisant fonctionner aLTERNb ou Mygale, et qui n'avaient pas envie de se prendre la tête à combattre la censure, quand ils ne s'en faisaient pas les porte-voix.

Même si peu d'acteurs s'évertuaient à vouloir « nettoyer Internet », il y en a quand même plusieurs d'entre eux qui se sont regroupés en une « Association des professionnels d'Internet » que j'appelais régulièrement l'association des censureurs d'Internet (oui au lieu de « censeur », c'était fait exprès).

C'est dans ce contexte qu'est né TheRaphit.com 🙂 - le site et le domaine. J'ai en effet cherché un hébergement professionnel aux Etats-Unis - bien que cela soit pour un site personnel - car c'était à l'époque une manière assez simple de contourner ce genre de censure. Aux Etats-Unis, AOL était vraiment un cas isolé, et largement décrié.

La censure moderne ou le no-fun

Aujourd'hui, la censure consiste, dans une plus large mesure, à vouloir supprimer d'Internet tout ce qui n'est pas mainstream et aux ordres des gouvernements.

Ce peut être un chat anonyme, à l'image du fameux coco.gg, car vu qu'ils ne savent pas ce qu'il s'y trame et qui y fait quoi, ça leur fait peur. Oui car ça peut être « dangereux », qu'ils disent. Mais évidement que ça l'est, bande de débiles attardés. Le monde est dangereux. Il appartient à chacun de faire attention et d'agir en pleine responsabilité - mais non, l'état se sent obligé de jouer les nounous, en enfermant tout le monde dans des environnements aseptisés - les fameux safe-space des flocons de neige - où il faut tout savoir sur tout, mais ne pouvoir s'exprimer sur rien.

Ils savent malgré tout que dans la plupart des cas, ils ne peuvent pas faire grand-chose... Alors ils font déployer des « solutions » à la mord-moi-le-noeud très facilement contournables telles que le DNS menteur par leurs sbires asservis, qui ne sont autres que les opérateurs majeurs de téléphonie mobile. Juste histoire de pouvoir dire « c'est nous qu'on est les patrons !! »

Récemment, ils ont passé une loi inutile visant à restreindre l'accès aux sites pornographiques sans se douter un seul instant que ça allait pouvoir se contourner facilement et même faire émerger tout un tas d'acteurs qui seront en dehors de leurs juridictions. Et je vous laisse imaginer qu'avec l'existence d'un pays développé, maintenant devenu le paria mondial depuis 2022 tout en restant très largement connecté à Internet, ça ne sera pas vraiment compliqué...

Quant aux acteurs privés, ils font preuve tout autant d'un manque complet de pragmatisme que ces politiciens obsolètes en voulant tuer le fun alors que ça ne leur sert à rien.




Hé, bande d'abrutis congénitaux, votre contenu il était déjà disponible partout. Même sur YouTube, où les gens se font payer les vues !! Alors que mes pages sur les Cités d'Or au moins, elles apportent un contenu rédactionnel, et je ne demande rien en échange. Je refuse même, d'ailleurs. Ce qui les rend légales dans le pays où se situe ma machine (non, ce n'est pas le paria dont je parle ci-dessus 😁). Mais non, totalement no-brain, c'est très très grave leur cas. Et bien évidemment, un moteur de recherche dominant tel que Google ne veut pas qu'on leur bloque l'accès à du « contenu officiel » à l'avenir, donc il s'exécute comme un bon toutou... Sachant que cela ne fait que profiter à des concurrents potentiels.

Cependant les pages sont toujours là, hé hé. 😈 Genre j'allais m'auto-censurer, ils ont craqué leur slip. Elles sont juste plus difficiles à trouver.

Et maintenant, qu'est ce qu'on fait ?

Même s'ils ont pu l'être lorsqu'ils étaient jeunes et tout frais, les réseaux sociaux (que j'appelle les zéros sociaux) ne sont désormais plus une solution... Mais je suis obligé de reconnaître qu'ils peuvent aider. Bien qu'ils censurent à tout va, il est toujours possible de diffuser quelques URL dans des groupes un peu restreints... Par exemple ma page concernant la génération d'images hentai par l'IA qui donnerait sûrement de l'urticaire aux hurluberlus de l'Assemblée Nationale ou aux modérateurs de Reddit.

Par ailleurs j'ai ouvert aussi un petit service de type hébergement communautaire, qui pourrait s'avérer bien utile contre les censeurs de tous bords. Le nombre de comptes est pour l'instant limité, mais on verra ce que je fais si ça suscite de l'intérêt. 😃

Dans l'intervalle, si vous aimez le contenu que je propose, sans pour autant faire de vous un produit en collectant des données inutiles telles que le nom de votre chien ou celui de votre belle-soeur (ce qu'ils font pourtant tous...), n'hésitez pas à faire passer le mot. Plus on est de fous, plus on rit ! 😄

Make Internet great again!!